Disparaître
Lionel Duroy
En librairie dès le 24 août 2022
À l’âge où il est d’usage d’envisager un repos bien mérité, Lionel Duroy a choisi d’enfourcher son vélo et de s’en aller vers ces endroits qui l’ont toujours fasciné : la Roumanie, la Moldavie, la Transnistrie… et peut-être Stalingrad. Il avait l’idée de rouler sans autre projet que de jouir du plaisir d’exister, jusqu’à s’épuiser, pour finalement passer seul et sans cérémonie de l’autre côté. Disparaître. Il l’a tenté, mais la vie est un roman qu’il a fini par écrire.


Lionel Duroy est l’auteur de plus d’une quinzaine de romans dont Le Chagrin (prix François-Mauriac, prix Marcel-Pagnol), L’Hiver des hommes (prix Renaudot des Lycéens et prix Joseph-Kessel) et Eugenia (prix Anaïs-Nin)…
photo © DR
Extrait
Jamais je n’aurais pensé que Valbonne puisse exister, sauf peut-être dans un film de Jacques Demy. Une ville aux ruelles colorées baignées de soleil où l’on s’interpelle joyeusement d’un porche à l’autre – « Dis-moi, Mireille, tu n’aurais pas un peu de coriandre ? — Mais si, bien sûr, voilà, voilà. » Une ville où les femmes vous rendent votre sourire, où les hommes vous proposent de veiller sur votre bicyclette le temps que vous alliez chercher ceci ou cela, où l’on peut entendre chanter par les fenêtres ouvertes. Une ville d’où les petites rancœurs semblent avoir été bannies. S’il est un lieu propice au repos, songe le voyageur conquis par cette allégresse, c’est bien ce Valbonne, en quelque sorte tombé du ciel, et voilà notre homme en quête d’une chambre d’hôtel.
« Rentrez donc votre vélo, vous serez plus tranquille. Eh bien dites donc, quel courage ! Et où allez-vous comme ça ? — En Moldavie (cela rétorqué spontanément, pour ne pas mentionner Stalingrad qui ne me vaudrait que des ennuis, je le pressens). — C’est un pays, ça ? — Dont la capitale est Chișinău, oui. — Un instant j’ai cru que vous vous foutiez de moi. » Nous rions de bon cœur, mais je vois qu’il n’est pas convaincu. « Je vais rester deux nuits. — Vous faites très bien. Une fois ici, les gens n’ont plus envie d’en repartir. Mais dites-moi, la Moldavie, ça ne serait pas ce pays inventé par Hergé dans je ne sais quelle aventure de Tintin ? »
En librairie dès le 24 août 2022
Autres livres
chez Mialet-Barrault
La troupe s’ébranle. Elle marche au pas, puis l’allure augmente et c’est le galop. Le chef lance un deuxième cri. Les cavaliers se dressent sur leurs étriers et brandissent haut leurs fusils. Le chef donne le troisième signal. De la bouche de chaque fusil jaillit l’éclat de lumière et puis c’est la déflagration, une seule détonation faite de quinze autres, sinistre, ef-frayante, qui retentit dans le ciel...
Une déambulation souriante au milieu des êtres et des choses.
La véritable élégance ne connait pas les modes. Le dernier cri est celui que vous inventerez demain, au hasard de votre humeur et de votre fantaisie. Chargé d’émotions contradictoires, il jouera sur des tonalités dissonantes et ce bruit léger pourtant grave vous fera venir aux lèvres sourires et sanglots. Rares sont les écrivains qui savent dire ces choses. Jacques A. Bertrand est de ceux-là. Dans ce recueil de textes où s’expriment tout son talent et sa liberté d’esprit, il vous invite à le suivre dans une déambulation souriante au milieu des êtres et des choses.Quelle heure est-il ? Ils ont dit treize heures. Dans huit heures exactement. Exactement je n’en sais rien. Exactement ce serait à la seconde près. Au millième de seconde près. Tous ces mots que l’on emploie par facilité, alors qu’on ne sait rien ! On suppose, on certifie, on croit que… quelle fumisterie ces mots-là.
En librairie dès le 15 janvier 2025.
En 1989, dans la cour de l’école, Laure et ses copains jouent à jeu qu’ils appellent la brûlure indienne : les garçons courent après les filles et s’ils les attrapent, les embrassent ou leur frottent violemment le bras. Plus tard, adolescente dans le Paris des années 90, Laure désire le corps des garçons. Le soir, dans la rue, la peur au ventre avec sa mini-jupe et sa dégaine de fille facile, elle rêve de baiser mais dit faire l’amour pour ne pas avoir l’air de…



