Cette nuit qui m’a donné le jour
Frédéric Perrot
En librairie dès le 2 février 2022
Étienne est dévasté par la mort de son père. Un père qui était un exemple pour lui et formait avec sa mère un couple modèle. Depuis trente ans, le jeune homme n’a jamais douté de leur amour réciproque ni de leur fidélité. C’est même le socle des rares certitudes sur lequel il tente de construire sa vie.
Et pourtant.
Avant de mourir, son père a écrit une lettre qui lui dévoile son plus grand secret : un amour intense qui a bouleversé le cours de sa vie. Ce récit exalté va faire voler en éclats l’image idéale qu’Étienne avait de ses parents, et lui fera entrevoir que la beauté de l’existence réside parfois dans ses imperfections.


Frédéric Perrot est scénariste et réalisateur au sein d’un duo qui sévit sous le nom de Najar & Perrot. Après Pour une heure oubliée, publié en 2021, Cette nuit qui m’a donné le jour est son deuxième roman.
Extrait
Il reste un long moment garé devant la maison de ses parents. Les lumières du salon ébauchent des formes joyeuses sur la pelouse, les nuances de couleurs ne laissant rien présager de tout le noir broyé derrière ces murs. Le temps d’une cigarette, il observe cette œuvre impromptue à la valeur inestimable : celle de retarder l’instant fatidique où il devra se heurter au réel, mettre son cœur dans un étau. En fumant son mégot jusqu’au filtre, Étienne scrute le jardin, la haie de thuyas, une guirlande à ampoules qui pend encore nonchalamment entre le noisetier et la maison, ce temps d’avant.
Sa mère ouvre la porte. Cette fois c’est sur elle que la lumière esquisse ses nuances. Elle est belle. Belle et triste. Ils se prennent dans les bras, et malgré la pudeur qui s’immisce trop souvent entre eux, on peut mesurer toute l’ampleur de son désarroi rien qu’en sentant la force inhabituelle avec laquelle elle l’étreint. On serre plus fort l’autre contre soi quand on est triste, heureux ou amoureux. Les étreintes sont un baromètre idéal.
En librairie dès le 2 février 2022
Autres livres
chez Mialet-Barrault
Paris Émois, Michel Field. Ce livre était en cours d’écriture le 15 avril 2019. Et il ne voulait parler que de cela. Comment s’incruste la mémoire d’une ville dans la mémoire d’une vie. Comment s’entremêlent les lieux de la ville et les moments de l’existence. Comment on voit la ville changer, se modifier, sa géographie évoluer comme un miroir de nos propres changements. Comment le lieu fait vie, dans ses bonheurs et ses désastres…
Elle a passé son enfance et son adolescence dans une ville ouvrière sur la frontière allemande. Sa mère a eu dix enfants. Six d’un juif autrichien et quatre d’un Algérien. Elle est la fille de l’Algérien, mais porte le nom du Juif. Vive, intelligente, rebelle, rien ne l’arrête.
Imaginez que vous soyez responsable d'un crime dont vous n'avez aucun souvenir. C'est précisément la situation dans laquelle Émile s'est retrouvé. Quand il s'est réveillé, une femme était morte à ses pieds, assassinée. Une heure oubliée où le pire est arrivé. En sortant de prison des années plus tard, Émile pensait pouvoir tout effacer de cet interminable cauchemar.
En librairie dès le 2 avril 2025.
Nous publions aujourd’hui, dans une version enrichie, ce livre paru dans les années 1990. Engagé dans la guerre antiterroriste durant huit ans, l’auteur a dû emprunter à son épouse deux de ses prénoms, Yasmina Khadra, pour échapper à la censure et raconter, sur les lieux mêmes et en temps réel pendant la « décennie noire », les horreurs subies par le peuple algérien. Il crée, en guise de témoin de la tragédie nationale, le commissaire Llob, à qui il consacrera six romans, dont certains sont devenus cultes. Morituri est le premier d’entre eux.





